L'étude de ce corpus montre que Spranger connaît très bien l’œuvre du Corrège, dont il est capable de restituer la signification néoplatonicienne et hermétique pour la collection de Rudolf II (I), de l'adapter à l'horoscope de l'empereur et fournir une mise en garde contre les dangers de la matière et de l'amour charnel (II). Spranger, 1604, Mercure vaincu par Éros, gravure sur cuivre, Amsterdam, Rijksmuseum). Spranger, Mercure et Vénus, 1598, gravure sur cuivre, Amsterdam, Rijksmuseum V. Spranger, Mercure et Vénus, c.1600, Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum IV. Vénus enlève le bandeau des yeux d’Éros, 1597, Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum III. 1585, Vienne, Kunsthistorisches Museum II.
The mercurial emperor the magic circle plus#
L'article justifie cette interprétation par le biais de la fortune inédite que l’iconographie du Corrège connaît à Prague entre 1585 et 1604, plus spécifiquement dans cinq œuvres peintes ou dessinées pour la gravure par Spranger (I. L'article propose une nouvelle interprétation de l’œuvre du Corrège comme allégorie de l'origine androgyne de l'être humain, inspirée de Platon, et comme allégorie de l'harmonie des contraires, inspirée d'Hermès Trismégiste, où Vénus personnifie la matière, Mercure l'esprit, et Éros l'être humain, constitué en égale et harmonieuse proportion du « mariage » de la matière (Vénus) à l'esprit (Mercure).
L'article étudie la peinture du Corrège communément appelée l’Éducation d’Éros ou l’École de l'Amour (c.1527, Londres, National Gallery), et son réappropriation dans le corpus de Bartholomaeus Spranger, premier peintre de l'empereur du Saint-Empire Romain Germanique Rudolf II à Prague.
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